L'aspect alimentation et accompagnement alimentaire pendant la maladie reste trop souvent encore négligé. 

À cause de la maladie ou de son traitement, il est souvent difficile de continuer à s'alimenter de façon normale. 

Les conseils fort simples ci-dessous ont par objectif d'aider toute personne atteinte d'un cancer à conserver de bonnes habitudes alimentaires le plus longtemps possible. Néanmoins, ils devront être adaptés, à l'aide de votre onco-diététicien,  à votre situation personnel et nutrionnelle et aux éventuels effets secondaires des traitements.  

Conseil n°1 : Conserver un poids santé

• Pesez-vous une fois par semaine à la même heure et sur la même balance, afin de contrôler votre poids. Calculez votre IMC (IMC = poids en kg / taille en m²) pour identifier les signes d'alerte. 

Un IMC situé entre 18,5 et 24,9 est normal. En dehors de cette plage, la situation demande une attention particulière. Les signes d'alerte :

IMC inférieur à 18,5 pour les moins de 70 ans ou inférieur à 21 pour les plus de 70 ans = dénutrition*

IMC entre 18,5 et 24,9 = poids normal

IMC entre 25 et 29,9 = surpoids*

IMC supérieur à 30 = obésité*

*nous vous conseillons de consulter un diététicien en oncologie Oncodiets près de chez vous ou prenez rendez-vous 

  avec notre onco-diététicienne pour béneficier d'une consultation gratuite sur Nice, Antibes ou à distance.

• Contrôlez régulièrement votre tour de taille et veillez à ce qu’il ne dépasse pas les 80 cm si vous êtes une femme, et 94 cm si vous êtes un homme.

Pour vous aider vous pouvez :  visionner cette petite vidéo "Mesurer votre tour de taille" et consulter la fiche "Prévenir le surpoids"

Conseil n°2 : Bouger à votre rythme

Mantenez ou intégrez l'activité physique à votre vie quotidienne : pratiquez un sport ou marchez le plus possible (au moins 30 minutes par jour) et restez le moins possible assis ou allongez.

Nuls besoin de faire un marathon. Pensez à la marche, à la natation, au vélo, à la danse, montez et descendez les escaliers, faites du jardinage,  etc. 

L'activité physique permet de lutter contre la fatigue, favorise la sommeil et la baisse de stress, renforce notre système immunitaire, consolide les os, diminue et prévien le surpoids, stimule le système cardio-vasculaire, augmente le bien-être et la libido, diminue le stress et la dépression.

Allez-y pas à pas, en respectant vos limites. Un cas de fatigue alternez repos avec activité physique et pratiquez des activités douces comme le yoga et le pilates. Consultez notre planning d'activités, bouger ça vous fera un bien fou ! 

Conseil n°3 : Manger sain mais suffisamment pour mantenir un bon éta nutritionnel

Le maintien d'un « bon » état nutritionnel est avant tout lié à un apport en protéines et calories suffisant.

Assurez-vous que chaque repas a une source alimentaire de protéine (viande, poisson, oeuf, laitage) et un féculant. 

Le maintien d'un bon état nutritionnel est en effet particulièrement important pour lutter contre la maladie et augmenter les chances de réussite du traitement.  

Soyez souple envers vous même : il est toujours recommandé d'avoir une alimentation saine. Mais si changer des habitudes pendant le cancer vous exige trop d'énergie, alors il est préférable de maintenir le plus longtemps possible les habitudes alimentaires antérieures à la maladie.Il vaut mieux conserver votre énergie en priorité pour les traitements. 

En cas de surpoids ou de dénutrition demandez conseil à un onco-diététicien nutritionniste.

Conseil n°4 : Limiter les graisses de mauvaise qualité

Les graisses (les graisses à tartiner et de cuisson, les graisses cachées, par exemple, dans les biscuits et les chips, les viandes grasses, etc.) sont les premiers responsables de la prise de poids. Ils font grossir parce que, même en petites quantités, ils contiennent beaucoup trop de calories.

Ne supprimez pas les graisses de votre vie, mais faites de boins choix, de choix de qualité. Privilégiez les matières grasses végétales comme l'huilde d'olive ou de colza.

Conseil n°5 : Eviter l'alcool

L'alcool est un facteur de risque pour plusieurs cancers. Il vaut mieux ne pas en boire, mais si cela vous semble trop difficile, limitez votre consommation à maximum deux verres par jour et pas tous les jours.

Durant le traitement pour un cancer l'alcool est clairement déconseillé. Quel que soit le type de boisson (vin, bière...)

Il est donc préférable d’éviter toute consommation d’alcool  ou de  la limiter à moins d’un verre par jour en moyenne. 

Pour quoi? 

• risque de rechutre pour le cancer du sein : l’alcool peut faire augmenter la quantité d’œstrogènes (hormones féminines) dans l’organisme, augmentant donc le risque de rechute en cas de cancer du sein hormonodépendant. Dans l'attente des études complémentaires pour confirmer ces suspicions, il est conseillé d'éviter sa consommation ou de boire en moyenne moins d’un verre par jour après un cancer de ce type.

• risque pour le foie : cette beau organe metaboliqe un grand nombre de médicaments utilisés en chimiothérapie. Un foie endommagé par l’alcool peut donc aggraver les effets secondaires liés au traitement.

• irrite et inflamme : la radiothérapie (tête, cou et poitrine) et certaines chimiothérapies peuvent entraîner une inflammation de la mucose buccale (stomatite ou mucosite). L’alcool peut aggraver l’irritation et l’inflammation... même en petite quantité.

• risque augmenté d'un nouveau cancer pour le cancer de la bouche, de la gorge, du larynx ou de l'oesophage, souvant du même type. Il est preferable de ne plus boire d'alcool après le diagnostique. Si vous continuez à boire de l'alcool, le risque augmentera proportionnellement à la quantité consommée.

• risque d'un nouveau cancer après un cancer du sein, du foie, et du cancer colorectal (chez l'homme) : la consommation régulière d’alcool augmente le risque d'un nouveau cancer du même type. 

Conseil n°6 : Privilégier la consommation de légumes, de fruits, de céréales complètes et de légumineuses

• 2 à 3 portions de fruits frais tous les jours (1 portion = taille d’une pomme) et au moins 300 g de légumes (100 g de crudités et 200 g de légumes cuits ou étuvés).

• des produits à base de céréales complètes ou des légumineuses à chaque repas

Conseil n° 7 : Se raprocher d'une alimentation naturelle 

Évitez les fast-food et d’autres aliments transformés riches en graisse, en glucides ou en sucre, comme des plats préparés par exemple

Conseil n° 9 : Limiter la consommation de viande rouge et transformée 

Mangez peu (maximum 500 g par semaine) de viande rouge, comme du bœuf, du veau, du porc et de l'agneau. Ne consommez pas de viande ayant subi une transformation (charcuterie, jambon, pâté, salami, saucisse, viande hachée...).

Conseil n° 9 :  Bien s'hydrater et éviter les sodas et d'autres boissons sucrées industriels (y compris le jus de fruits)

Buvez principalement de l'eau et des boissons non sucrées. Au moins 1,5L

L'eau est la seule boisson indispensable à notre organisme. C'est le constituant principal de notre corps. 

Il permet, par l'intermédiaire des reins, d'éliminer les déchets métaboliques et toxiques de l'organisme (dont les résidus médicamenteux de traitements du cancer par exemple ou les résidus alimentaires non digérés), tout en conservant les sels minéraux essentiels à notre santé.

Conseil n° 10 :  Ne prenez pas de compléments alimentaires sans avis médical 

Plusieurs études montrent un risque accru de développer certains cancers suite à la prise de compléments multi-vitaminés et/ou d’antioxydants en grande quantité.

Une alimentation adaptée couvrira vos besoins. Rapprochez-vous des apports que la nature nous apporte. 

Conseil n° 11 : En cas de surpoids... pas de régime! 

En cas de surpoids : 

Sauf avis contraire de votre oncologue, il est déconseillé de suivre un régime amincissant durant le traitement. Il est préférable d’attendre qu’il soit terminé.

Le cancer du sein : être en surpoids durant un cancer du sein fait augmenter le risque de développer un nouveau cancer, pouvant atteindre le sein (le même ou  l’autre), l’endomètre, le gros intestin et le rectum.

Il faut donc éviter toute prise de poids durant ou après le traitement. Le meilleur conseil est de tendre à un poids normal, mais de ne pas le faire seule : perdre trop de poids et/ou le perdre trop vite peut influencer le traitement. Un diététicien spécialisé en oncologie peut veiller à un bon accompagnement, aussi bien pour la perte que pour le contrôle du poids. 

Conseil n° 11 : Manger dans le calme, assis et en pleine conscience (pas devant un écran) 

Pour apprecier ce que vous mangez,  pour mieux gérer les quantités alimentaires et pour mieux identifier la sensation de sasiété.

Conseil n° 12 : Bien macher et prendre au moins 20 minutes pour consommer le répas.

Conseil n° 13 : Essayez de garder de bonnes habitudes alimentaires et une alimentation variée et équilibrée. Le cas échéant, faites-vous accompagner par un diététicien nutrionniste 

Une diététicienne est une professionnelle de santé. Elle peut vous aider à identifier des éventuels erreurs alimentaires, à construire un programme nutrionnel personnalisé et à adapter votre alimentation à votre état de santé. 

Auteur de la fiche : Gissella Salas-Erner, diéteticienne nutritionniste à Nice et à Antibes.

Pour savoir plus sur les soins diététiques en oncologie c'est ici ! 

Lien utiles : manger & bouger; Nutrition & cancer : idées fausses ; FAQ : questions sur la nutrition pendant les traitements anti-cancéreux; adapter son alimentation aux effets secondaires (INCa)

Prise en charge au sein de Rose azur

L'accompagnement nutritionnel est proposé à Nice et à Antibes et online, par Gissella Salas-Erner (diététicienne nutritionniste en oncologie).

• Atéliers collectifs : proposées par zoom, en association avec le chef cuisine Alexandre Aouf

• Consultation individuelles sur rendez-vous : possibles au cabinet de Nice ou d"Antibes. Prise de RDV sur Doctolib > Gissella Salas-Erner > Diététicienne Nice ou Antibes > Motif de contact : "RDV nutrionnel Rose azur"

Voir les modalités d'inscription et prise de rendez-vous : planning et inscriptions

Ces activité sont gratuites grâce à la générosité de nos donateurs et de nos bénévoles professionnels.

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*Oncopaca-Corse "parcous du soin nutritionnel"