LIMITER LA CONSOMMATION D'ALCOOL

Des conséquences à moyen et long terme même en cas de faible consommation

Même sans être un très gros consommateur ou alcoolo-dépendant, la consommation d’alcool a une influence sur le développement de nombreuses pathologies : cancers, maladies cardiovasculaires et digestives, maladies du système nerveux et troubles psychiques... L’alcool peut également être à l’origine de difficultés plus banales (fatigue, tension artérielle trop élevée, troubles du sommeil, problèmes de mémoire ou de concentration, etc.).

À prendre en compte :

  • L'alcool n'a aucun rôle à jouer dans l'organisme. Nous n'avons pas besoin d'alcool.

  • L'alcool donne mauvaise haleine et fait grossir.

  • L'excès d'alcool met en danger la santé, le travail, la vie familiale et les relations sociales.



L'alcool et les cancers

L’alcool est un cancérigène avéré*. Le risque de développer certains cancers augmente à partir d’un verre d’alcool quotidien quel que soit l’alcool consommé qu’il s’agisse de vin, de bière ou d’alcool fort.

Neuf localisations de cancers ont un lien avéré avec la consommation d’alcool : cancers de la bouche, gorge, larynx, oesophage, estomac, foie, sein (chez la femme), côlon et rectum...

Le mécanisme :

  • l’alcool (éthanol) est une substance cancérigène capable d’altérer l’ADN,

  • il peut augmenter le taux de certaines hormones dans le sang, notamment les œstrogènes qui favorisent le développement de certains cancers du sein,

  • facilite l'entrée de substances cancérigènes dans les cellules du corps, et

  • freine l’assimilation de l’acide folique par notre organisme, ce qui favorise divers processus de cancérisation.


! Pendant le trataitement d'un cancer, l'alcool est fortement déconseillé.



Comment limiter sa consommation d'alcool ?

Ce n'est pas toujours facile car pour certaines personnes l'alcool contribue souvent à la sociabilisation et à la détente. Ce n'est pas non plus impossible avec un peu de determination.

  • Ne buvez pas seul(e)

  • Ne buvez pas d'alcool pour satisfaire votre soif.

  • Buvez seulement quand vous sentez bien.

  • Buvez eulement le week-end et lors de fêtes : supprimez l'alcool de votre rythme quotidien.

  • Prenez le temps de déguster votre verre.

  • Remplacez les cocktails alcoolisés par de "virgin cocktails" (sans alcool) ou les autres boissons alcoolisées par des boissons non alcoolisées.

  • Commandez un verre d'eau avec chaque boisson alcoolisée.

  • N'hésitez pas à dire non quand on vous propose un verre.

  • Evaluez objectivement la quantité d'alcool consommé à l'aide d'un journal de votre consommation d'alcool. Vous pouvez aussi l'évaluer avec un outil simple : l’alcoomètre.


Estimez-vous avoir besoin d'une aide pour limiter ou arrêter votre consommation d'alcool?

Parlez-en avec votre médecin traitant ou adressez-vous à un centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA), pour béneficier gratuitement d'un accompagnement.

Autres liens utiles : Alcool Info Service, Alcooliques Anonymes (AA)


L'alcool et le tabac : liaision dangereuse

Cette association augmente de façon exponentielle le risque de cancer de cancers de la bouche, du pharynx, du larynx et de l’œsophage.

On estime par exemple que le risque de développer un cancer de la cavité buccale (bouche) peut être multiplié par 45 chez les alcoolo-tabagiques..


*classé comme tel depuis 1988 par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).